Pour être honnête, voilà THE question de cette traversée : comment gérer la cartographie sur ces 2600 km à travers les Alpes ?
Pas question d'acheter et transporter les dizaines de cartes qui seraient nécessaires à couvrir l'ensemble du parcours. Certes, l'itinéraire est balisé, mais certains commentaires de personnes l'ayant parcouru, relèvent de nombreux manques de signalisation. A priori, ce n'est pas du calibre du GR5 ou GR20, et il est assez facile de se tromper, voire de se perdre.
Et pour l'instant, il n'existe pas de cartographie spécifique pour l'ensemble du parcours, si ce n'est le bon travail de la Slovénie qui propose une carto spécifique Via-Alpina sur les 15 étapes se déroulant sur leur territoire.
Alors, comment faire ?
Jusqu'alors, la durée de nos différentes aventures (1 mois maxi) nous a toujours permis d'emporter avec nous des cartes papier (ou des extraits) au 1:25 000 voire 1:50 000. Solution impossible cette fois ci.
Alors, une solution est de se tourner vers les nouvelles technologies !
Utilisateur occasionnel (mais averti) de GPS depuis de nombreuses années, j'ai donc de suite pensé à utiliser un tel appareil pour notre aventure, d'autant plus que le site de la
Via Alpina permet de télécharger l'ensemble des traces GPS des différents parcours. Mais des traces GPS, c'est bien, mais déjà faut-il être sur de l'exactitude des données ! Et puis, une trace GPS sans fond cartographique, c'est pas vraiment génial. Et c'est là que le bât blesse : quelle carto numérique pour un aussi long périple ? Et là même problème que pour la carto papier, tous les pays n'ont pas la chance d'avoir un service tel celui de l'IGN (notamment l'Italie, où la compétence carto semble déléguée à chaque région).
Garmin propose un produit carto couvrant la partie Est des Alpes, mais c'est une carto vectorisée, et perso j'ai vraiment du mal à m'y adapter, étant surement trop habitué aux représentations type TOP25 de l'IGN.
D'autres marques de GPS offrent la possibilité d'avoir une carto raster (CompeGps, Evadéo) permettant d'avoir sur son écran une miniature d'une carte IGN, mais là aussi, ça va bien pour la France, voire la Suisse, mais quid de l'Italie, de l'Autriche, de la Slovénie ? Et à quel prix !!!
Bref pas simple.
Mais en fouillant dans les forums internet de GPS, on trouve plein plein d'idées !
Comme par exemple,
MOBAC qui permet de générer des atlas de cartes pour différents supports : GPS, smartphone, ...
Et en fouinant encore plus, on trouve d'autres soft plus ou moins officieux qui permettent de récupérer/créer tout un tas de cartes adaptées à ses besoins. Certes, on est toujours confronté aux problèmes des pays pauvres en données numérisées, mais analyse faite, on arrive à une couverture de 75% de l'itinéraire avec une carto type IGN à l'échelle 1:25000 ou 1:50000. Génial, non ?
Bon après, reste d'autres problèmes :
- un écran de GPS avec ses 3", c'est tjrs pas génial
- l'autonomie, car s'il faut que le GPS tourne toute la journée, bonjour la conso de pile ou le problème de recharge de la batterie
Alors, je me suis penché sur une autre solution : une fois créée / récupérée la carto nécessaire, je vais utilisé d'autres outils pour intégrer les tracés GPS sur la carte, sauver tout cela sous forme d'images (jpg), et transférer l'ensemble sur un smartphone ET un appareil photo numérique avec un écran 4". Du coup, moins de souci de conso (pas de GPS en route) et pas de souci de stockage des images : avec 1GO on couvre l'ensemble du parcours !
Au final, la solution retenue se composera :
- d'une unité GPS avec cartographie et traces GPS du parcours qui sera utilisée en cas de gros doutes (brouillard essentiellement)
- d'un
cheap smartphone écran 4" mini (du style
Wiko Android) avec même cartographie que le GPS, qui pourra également servir de GPS en cas de souci avec l'unité GPS autonome, et qui contiendra également l'ensemble des cartes en format jpg
- un APN écran 4" servant également à visualiser les cartes au format jpg.
L'autonomie d'un smartphone/apn en mode "visualisation d'images" permet d'envisager sans souci de passer quelques jours sans avoir à recharger la batterie.
Voilà donc pour l'instant comment nous pensons nous organiser pour la carto. Reste tout de même à résoudre le problème italien et autrichien !
A suivre donc